samedi 19 janvier 2013

Polices et résolution des crises

Royaume-Uni

France
 Aujourd'hui on constate une forme d'harmonisation des techniques et des équipements dans les différentes polices occidentales. La police anglaise a modifié l'équipement de ses bobbies en y introduisant le taser. L'intervention dans le cadre d'un milieu hostile nécessite la formation de troupes capables de maitriser une situation sans violence. La forme PT18 en Angleterre, composée par des moniteurs aux boucliers est capable de se lancer dans une foule pour récupérer un individu suspect ou identifié. Cela nécessite un équipement adapté à la course en même temps qu'une sécurité passive
États-Unis

capable d'essuyer des tirs de projectiles et une protection des membres inférieurs, pour le reste c'est la rapidité de mouvements et l'exercice technique du bouclier qui permet d'avancer, d'intercepter la cible et de regagner les rangs des forces de l'ordre. Ce type d'unité est aguerri et nous prenons modèle sur cette expérience anglaise pour la formation des groupes d'interventions en maintien de l'ordre. Ce n'est pas l'équipement militaire qui fait la différence sur ce type d'engagement  mais au contraire la capacité à réaliser un objectif avec un minimum de risques tant pour les personnels que pour les manifestants. 
L'image d'une unité fortement armée ne doit pas faire oublier que ce que la police vise c'est précisément un objectif non militaire et donc une résolution la plus pacifique des conflits. Lorsque l'intervention est confiée à l'armée nous ne sommes plus alors dans la même logique, l'exemple algérien et l'emploi des forces spéciales suppose le glissement vers une logique de l'ennemi et de la destruction - la formation dans les rangs de la police de spécialistes (GIPN, GIGN, RAID) permet de maintenir la logique policière dans la résolution du conflit.

 La vie des otages est toujours en Occident une priorité, cela n'implique pas que la négociation soit une faiblesse de l'Occident mais que nous considérions que la fermeté suppose la prise en compte de victimes civiles, et donc non militaires. Au contraire l’Algérie pose comme faiblesse toute négociation alors qu'elle est au contraire la façon d'affirmer au cœur d'une attaque terroriste la présence de la priorité démocratique au centre des conflits. On peut cependant aujourd'hui mesurer l'abime existant entre les opinons publiques :  l'intervention des policiers au domicile de Mohammed Merah en France était exemplaire de retenue  (alors même que beaucoup d'entre-nous pensaient que la brutalité et l'ignominie de ses actions méritaient une intervention sans échappatoire) et le dénouement n'a été la mort  que parce que telle était la volonté du tueur. Pourtant des critiques apparurent contre l'intervention policière et une plainte déposée contre l’État, comme si le monde tournait à l'envers. Aujourd'hui le cas algérien, mais l'exemple russe n'en diffère pas, exemplaire de brutalité montre que le traitement des personnes est toujours celui d'un système et d'une volonté politique. 

tireur d'élite (France)






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