mardi 13 janvier 2015

L'islamisme radical



Le terrorisme islamiste radical est aujourd'hui en France en train de prendre un nouveau visage, non plus celui d'une organisation comme Al-quaïda, car la structure terroriste permet la surveillance, les membres d'un groupuscule doivent communiquer, planifier ensemble... parler. Lorsque le terrorisme se singularise et prend la forme de l'individu isolé il n'y a plus aucun  contrôle possible. La décision, la logistique, la préparation, le passage à l'acte... tout devient une affaire individuelle qui ne laisse pas de place pour les services de renseignements hormis par cette surveillance individuelle qui n'est possible que pour quelques individus et non pour des centaines de terroristes potentiels. Aujourd'hui nous attendons plus de 500 apprentis djihadistes revenant de Syrie : certains n'auront passé que quelques semaines d'autres mois, auront été combattants ou non, il faudrait pouvoir  pour chacun déterminer le degré d'implication et de dangerosité. Nous sommes aujourd'hui face à un problématique nouvelle : comment lutter efficacement contre ce qui n'est pas identifiable, contre ce qui prend pour visage l'ordinaire ? La lutte anti-terroriste suppose l'infiltration, le renseignement, et la concentration de ces moyens sur des activistes qui fréquentent d'autres activistes - comment traquer efficacement des individus infiltrés dans la structure sociale sans une activité criminelle collective qui précède l'acte ?

Aujourd'hui nous ne disposons que de 8 juges antiterroristes pour couvrir tout le spectre de l'activité terroriste. La multiplication des Merrah de banlieue, visant des cibles innocentes et faciles, enfants, écoles, musées... peut faire craindre pour l'avenir.


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